Chaque année, pendant la golden Week, le 5 mai, le Japon célèbre le “jour des enfants”.

Origine

C’est depuis le VIe siècle que le Japon célèbre cette fête autrefois connu sous un autre nom, le Tango no sekku, fête des iris. C’est en 1948 à la suite d’une décision du gouvernement que le 5 mai fu appelée Kodomo no Hi, le jours des enfants. A l’origine, cette fête était consacrée aux garçons pour les encourager à être forts et courageux.

En effet, durant cette fête, les familles accrochent des banderoles en forme de carpe koï appelées Koinobori faisant référence à la légende chinoise de la carpe. D’après la légende, une carpe, là où tous les autres poissons avaient abandonné, réussi à remonter à contre-courant la rivière Ryumon ou porte du dragon grâce à sa patience, sa force et son courage. Et arrivé en haut, elle devint un dragon.

A l’époque cette fête avait aussi des valeurs militaires. En effet, ce jour-là les garçons se voyait remettre par leur famille des éléments d’armures.

Décoration

Du fait des valeurs militaires de cette fête, des casques de samouraï et armures appelées yoroikabuto sont exposé dans certaines familles. Il est aussi coutume d’exposer des poupées à l’effigie de Kintaro, un légendaire samouraï connu depuis sa naissance pour sa force herculéenne et Momotaro, le garçon pêche envoyé par le seigneur pour vaincre les démons et leur chef. 

La carpe est le symbole de cette fête. En effet, des Koinobori sont attachés dans de nombreux lieux publics et à l’extérieur des maisons. Traditionnellement, trois carpes différentes sont attachés, une noire, généralement la plus grosse des trois, représentant la figure paternelle appelée magoi. Une rouge représentant la figure maternelle appelée higoi et la dernière souvent bleu représentant les enfants traditionnellement le garçon. D’autres Koinobori peuvent être rajouté pour chaque frères et sœur.

Nourriture

Comme souvent pour les fêtes traditionnelles japonaises, il n’est pas rare de trouver des plats spécifiques à la fête. En effet, le jour des enfants n’échappe pas à cette règle. Deux plats sont traditionnellement préparés, le kashiwamochi et le chimaki. 

Le premier est une pâtisserie à base de mochi et de azuki, pâtes de haricots rouge sucrée. Le mochi est fourré avec de l’azuki puis entouré d’une feuille de chêne appelée Kashiwa signifiant que les parents ne doivent pas mourir avant que les enfants ne soient nés. Cette signification vient de la feuille de chêne qui ne tombe que lorsque le bourgeon apparaît.

Le deuxième consiste en une boulette de riz enveloppée avec des feuilles de bambou. Bien qu’il soit souvent fourré avec de l’azuki son contenu diffère suivant les régions.

De nos jours

Le 5 mai, jour férié aux Japon, les parents souhaitent bonheur, joie et santé à leur enfants. Bien que la fête ne soit plus destinée seulement aux garçons, elle garde pour la population japonaise une grande connotation masculine. Les filles ayant leur fête, Hanamatsuri, chaque année deux mois plus tôt, le 3 mars